1 400 pommiers protègent les captages d'eau à Samois

4 avr. 2014

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Samois-sur-Seine, le 4 février. Stéphane Delaportas devant la plantation d’arbres fruitiers bio qui protègent les champs captants d’eau potable. 
SAMOIS-SUR-SEINE - 1 400 pommiers protègent les captages d'eau à Samois
Pascal Villebeuf | Publié le 4 avril 2014,

PLANTER DES ARBRES fruitiers biologiques sur 4 ha pour préserver les captages d'eau potable de l'agglomération de Fontainebleau. Voilà le projet original présenté par Stéphane Delaportas devant des responsables du Groupement des Agriculteurs Bio d'Ile-de-France. Une première dans le département. A partir de l'automne prochain, la production des 1 400 arbres, permettra notamment de fournir les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap) de Melun, Vaux-le-Pénil et Dammarie. Et de constituer un conservatoire d'espèces rares de pommiers. Et bientôt des moutons spécialistes du désherbage.

Une initiative qui s'est réalisée grâce à la communauté de communes du pays de Fontainebleau, comme l'explique Jean-Christophe Laprée, un des vice-présidents, chargé du dossier. « Ce terrain, nous en avons récupéré la gestion en 2013. Nous voulions le mettre en valeur et en éviter l'occupation l'été par les nomades, au moment du festival Django-Reinhardt. Avec un risque de pollution, vu la présence d'une centaine de voitures et de caravanes. Et il y a eu la rencontre avec Stéphane Delaportas. » Une rencontre pas comme les autres.

Cet habitant de Dammarie-les-Lys est enseignant en énergie-environnement au lycée technique La Fayette de Champagne-sur-Seine. « J'apprends aux élèves à découvrir les nouvelles énergies : photovoltaïque ou éolienne. » A 41 ans, Stéphane rêvait depuis longtemps de « travailler la terre et d'entrer dans la bataille de la préservation de l'environnement ». Voilà deux ans, il passe un bac professionnel d'arboriculteur et met en place un plan de développement économique avec la chambre d'agriculture. Par une convention gracieuse avec l'intercommunalité, Stéphane Delaportas a pu dès 2013 commencer sa plantation d'arbres fruitiers. « J'ai planté une majorité de pommiers dont la Topaz, une variété suisse sucrée-acidulée, ou la Patte de Loup, à la saveur vanille ». D'ici à un an, Stéphane envisage de clôturer les 4 ha et d'y placer des moutons anglais de race Shropshire, spécialistes du désherbage.