Les journées du patrimoines à Fontainebleau démontrent une fois de plus leur attractivité. Le public s'est réuni nombreux dans de multiples façons de redécouvrir le patrimoine.
C'est ainsi que l'on à pu voir déambuler dans Fontainebleau des groupes d'une vingtaine de personnes à la découverte d'une nouvelle lecture de la ville. Les façades d'immeubles devant lesquelles nous passons tous les jours sans regarder ont bien souvent beaucoup plus à dire que ce que l'on en perçoit. Les groupes se sont donc promenés "le nez en l'air" à guetter une corniche ou un élément ornemental. Le guide a donné l'identité de quelques augustes personnages, a délivré la destination d'une poulie fixée sur la façade ou encore a fait découvrir le lieu d'un métier oublié. Les pavages sont décodés, les pentures des portes cochères détaillés. Ce sont autant de métiers un peu oubliés qui sont remis en perspectives au fil des époques...
Un peu plus loin quelques silhouettes de grognards napoléoniens ont sillonné la ville dans un doux anachronisme, tiré quelques salves d'honneur pour saluer un couple de jeunes mariés à "l'aigle noir" et convergé finalement vers le musée d'art et d'histoire militaire où ils ont installé leur bivouac...
Au théâtre de Fontainebleau une enquête visant à découvrir "qui a volé les bijoux de la castafiore" a permis astucieusement de découvrir avec charme l'envers du décor et de s'approprier le théâtre, les métiers qui y sont liés ainsi que le travail des acteurs. Certaines scènes jouées par les acteurs en résidences à Fontainebleau ont donné vie à cette "bonbonnière" merveilleuse...
A l'espace Comairas on s'est pressé pour la visite des appartements des "barres américaines" pour juger sur place de toutes astuces de constructions déployées par l'architecte Marcel Lods en 1950 que l'exposition à révélée au public étonné de tant de modernité...
Au château L'histoire a pris rendez-vous avec le design dans une confrontation et une accumulation qui nous a fait découvrir que la production en série n'avait pas attendu le vingtième siècle...
Le manège Sénarmon a été un point d'orgue de la visite du CSEM. Son volume, son architecture, sa lumière... tout contribué à avoir un regard émerveillé sur cette bâtisse militaire. C'est un lieu à se réapproprier et on l'on souhaiterait monter des spectacle tant le lieu est magique.
Les archives Nationales contemporaines ont fêté dignement leur 40 ans sur le site de Fontainebleau en choisissant 40 documents originaux dévoilant ce qui fait l'essence du fond de ce site. La scénographie a su magnifier et mettre en perspectives tous ces morceaux de mémoire. Qu'ils soient plans, bordereaux, ordres de mission, documents publicitaires, films... ils ont tous été extraits de ces dizaines de kilomètres de rayonnages qui conservent la mémoire contemporaine de l'administration française... rue des archives.
L'ensemble de ce patrimoine est conforme à ce qu'est Fontainebleau. Une ville avec des hauts murs qu'il faut savoir franchir pour en découvrir les richesses.
20 sept. 2009
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