
Défilé d'ouverture des festivité de Noël à Fontainebleau. Un joli moment onirique partagé avec les bellifontains. Près de 2000 personnes ont assisté au défilé des échassiers. Sous les yeux émerveillés des enfants ils ont ainsi accompagné la mise en lumière progressive de la ville.
28 nov. 2011
Ce lundi je suis avec les entreprises pour lancer le chantier de la salle des fêtes du théâtre. Ce chantier qui durera près de six mois va donner une nouvelle vie à ce lieu. De quoi saluer dignement les 100 ans du théâtre en 2012.
4 sept. 2011
2 sept. 2011
17 août 2011
Les peintres de Barbizon, écolos avant l'heure
Ne rien abattre, ne rien planter ! Au XIXe siècle, Théodore Rousseau et le groupe de Barbizon entrent en guerre pour défendre la futaie de Fontainebleau, menacée de coupes rases ou partielles. Ces peintres paysagistes obtiennent que des sites “à destination artistique” soient “soustraits de tout aménagement”. Une première.
Automne 1836, Théodore Rousseau, 24 ans, peintre paysagiste de son état, se voit refuser son dernier tableau par le jury du Salon. L'œuvre donne trop d'importance au ciel, à la campagne et surtout aux arbres par rapport au sujet historique ou mythologique de rigueur dans le paysage néo-académique. Les arbres, Rousseau n'aime qu'eux. Surtout s'ils sont vieux, tordus, torturés par le vent, dénudés par la foudre. Ce « romantique endurci » (Zola) place le sentiment de la nature au commencement de l'art et regrette qu'on aille « jusqu'à nier l'âme des arbres ».
Cet automne-là, le jeune Rousseau décide de rompre avec Paris et l'art officiel pour prendre ses quartiers au bord de la forêt de Fontainebleau, à Barbizon. Le jeune homme, entier, exalté, « archétype de l'artiste moderne, révolté, marginal et refusant toute forme de concession », selon l'historien de l'art Vincent Pomarède, ne sait pas encore qu'il va devenir le chef d'une nouvelle école de peintres paysagistes, mais aussi le meneur de la première révolte contre les aménageurs de la forêt.
“La forêt a représenté pour ces peintres davantage
qu'un simple motif pour des tableaux.”
Barbizon est aujourd'hui un village d'opérette. Les « bizons » ? Considérés comme des impressionnistes avant la lettre, mais décidément trop bucoliques. Trop de chaumières, trop de bergères, trop de soleils couchants sur la campagne ont renvoyé cette école à la préhistoire de la modernité. On a oublié le ténébreux et formidable Chêne de roche où les tons fauves et ocre orchestrent les échanges mystérieux entre le minéral et le végétal. On a oublié aussi, selon Vincent Pomarède, que « la forêt a représenté pour ces peintres davantage qu'un simple motif pour des tableaux ».
Au moment où Rousseau s'installe à Barbizon, Achille Marrier de Bois d'Hyver, inspecteur de l'Administration générale des forêts, est à pied d'œuvre. Sa mission : rénover les vieilles futaies en leur appliquant l'alternance systématique de coupes rases et de coupes sombres (partielles) préconisée par la toute jeune Ecole nationale des eaux et forêts de Nancy (créée en 1824) et combler les « vides », c'est-à-dire les landes, en y plantant des résineux. Les premières décennies du XIXe siècle sont un moment crucial pour la forêt française : morcelée, surexploitée, pillée durant cinq siècles, elle est en lambeaux. Il faut reboiser les terres incultes, recomposer les vieilles futaies, en faire d'authentiques forêts de production. Le temps presse : la révolution industrielle est en marche, le bois d'œuvre commence à manquer.
Les vieux chênes et rochers sont l'équivalent des “modèles qui nous ont été laissés par Michel-Ange, Raphaël, Rembrandt”.
A Fontainebleau, rien n'évoque la forêt moderne rêvée par Bois d'Hyver. Au Gros-Fouteau, par exemple, entre des dizaines de chênes multicentenaires, clairsemés et inutiles parce que trop vieux, c'est « le désordre primordial le plus vigoureux », selon Théodore Rousseau lui-même. Des arbres de tous âges, noueux, moussus, s'élancent comme ils peuvent vers la lumière. Les plus vieux pourrissent sur pied, certains en s'affaissant ont créé des clairières envahies par les ronciers, ça et là des racines tentaculaires s'agrippent aux rochers. Pour Théodore Rousseau et ses premiers compagnons, les peintres Jules Dupré, Narcisse Diaz de la Peña, Jean-François Millet, vieux chênes et rochers sont l'équivalent des « modèles qui nous ont été laissés par Michel-Ange, Raphaël, Rembrandt ». C'est au nom de ce « musée vert » qu'ils organisent la résistance alors que les derniers îlots de futaie naturelle sont menacés de coupe rase.
Solitaire, ombrageux, Rousseau se révèle un lobbyiste efficace. A Paris, les campagnes de presse qu'il inspire se succèdent à partir de 1839. Sur le terrain, il reçoit le renfort de dizaines de jeunes rapins qui s'exercent aux « portraits d'arbres » et se transforment en éco-guerriers pour décapiter les jeunes plans de pins sylvestres. En 1853, premier succès d'envergure : ils obtiennent la mise hors exploitation de 624 hectares. Le combat prend un tour décisif. Rousseau reçoit le soutien de critiques influents, Théophile Gautier notamment, et le succès sourit aux bizons. Rousseau utilise ses nouvelles relations mondaines. Si les vieux arbres de Fontainebleau ont été sauvés, c'est en grande partie grâce à la vogue des « intérieurs de forêt » qui, ces années-là, s'exposent par dizaines au Salon et que les amateurs se disputent.
La revanche du « grand refusé » devient éclatante le 13 août 1861. Ce jour-là paraît enfin le décret qui fixe le premier plan d'aménagement de la forêt et crée des sites « à destination artistique », qu'on appelle aussi des « séries artistiques » : 542 hectares de vieilles futaies, notamment la Tillaie, le Gros-Fouteau, le Chêne-Brûlé, les Ventes-à-la-Reine, et 555 hectares de rochers sont « soustraits à tout aménagement » – ne rien abattre, ne rien planter ! Décision qui prend à contre-pied les aménageurs et que l'historien Jean-Claude Polton replace dans son contexte, celui de « la protection du patrimoine esthétique » dont Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques, est le promoteur depuis 1834.
“Un arbre est un édifice, une forêt est une cité,
et entre toutes les forêts, la forêt de Fontainebleau
est un monument.” Victor Hugo
Après la mort de Rousseau, en 1867, Michelet, George Sand, Victor Hugo feront à leur tour campagne contre d'autres destructions annoncées, et Hugo réutilisera l'argumentaire patrimonial : « Un arbre est un édifice, une forêt est une cité, et entre toutes les forêts, la forêt de Fontainebleau est un monument. Ce que les siècles ont construit, les hommes ne doivent pas le détruire. »
La suite, jusqu'à nos jours, est plus triste pour les séries artistiques. « Ce sont les artistes et non les scientifiques qui ont été en France à l'origine de l'idée de protection de la nature », constate Jean-Claude Polton. Et ce que les peintres avaient obtenu de Louis-Philippe et de Napoléon III au nom de l'art, les associations de protection de la nature ne l'obtiendront pas de la IIIe République ni de De Gaulle au nom de la science. En 1953, des parcelles sont déclassées et exploitées. D'autres, le Gros-Fouteau, la Tillaie ou la Gorge-aux-Loups, font figure d'ultimes reliques des forêts primaires et deviennent des réserves biologiques. Mais leur intérêt scientifique ne suffit pas à détourner l'autoroute A6 ni la nationale 7. L'appellation « série artistique » disparaît en 1967. Trois ans après, un nouveau plan d'aménagement remet à l'ordre du jour coupes rases et plantations de pins. Du coup, comme au temps des bizons, de jeunes éco-guerriers sabotent les engins de l'ONF et décapitent les plans de résineux, un Comité pour l'avenir de la forêt de Fontainebleau est créé, le plan est suspendu.
Mais cela continue. En février dernier, à Bois-le-Roi, pour cause de « dépérissement » dû à la tempête de 1999 et au réchauffement climatique, 1500 chênes sessiles sont tronçonnés. « Seulement 10 % de ces chênes dépérissaient, affirme Olivier Tournafond, président du comité Natura 2000 (réseau européen de protection de la nature). Une fois de plus, on défigure la forêt. C'est fichu pour trois cents ans. » Pourtant, de l'esthétique à l'écologie, il n'y avait qu'un pas : « L'homme s'agite dans son ignorance, disait le vieux Théodore Rousseau vers 1860, intervertit l'ordre dans la nature et rompt les équilibres en troublant les compensations. »Prémonitoire...
Jean-Luc Majouret - Télérama n° 3212-3213 - Le 12 août 2011
Le designer Jiae Kwon propose un nouveau service de navigation pour les piétons. L’outil est un disque posé sur le sol. En se plaçant au centre, la personne peut alors découvrir les monuments, paysages qui l’entourent. Une estimation du temps et de la distance est précisée. Les plaques d'égout ne sont plus uniquement des objets aveugles. Ce sont aussi de vraies éléments de signalétique. Une idée à mettre en oeuvre...
26 juil. 2011
Lundi 25 juillet la pelleteuse a attaqué la destructions des anciens bâtiments du Grand Parquet. Cette phase de chantier est symbolique : elle annonce la fin de la deuxième étape de ce grand projet. Il ne restera que le volet "plantation" qui de déroulera dès l'automne.
11 juil. 2011
Le patrimoine bellifontain en danger ?
par Yoann Vallier | La République de Seine et Marne | 11.07.11
Exceptionnel mais fragile : le patrimoine bellifontain a de décennies sans réelle rénovation. «La Rep» fait le point sur les projets de réhabilitation, en cours ou à venir.
L’adjoint au patrimoine Jean-Christophe Laprée a un emploi du temps bien chargé. Il faut dire que le «patrimoine» à Fontainebleau n’a rien d’anecdotique. Il constitue la force de Fontainebleau, ville royale et historique, mais aussi sa faiblesse. Car les bâtiments classés sont aussi magnifiques que fragiles et les réhabilitations sont toujours plus compliquées qu’ailleurs. Alors que la ville va s’attaquer à la salle des fêtes du théâtre, d’autres joyaux ont souffert de ne pas avoir été réellement rénovés ces dernières décennies. «Dans la gestion du patrimoine, il y a aussi des choses moins flamboyantes comme les travaux dans les écoles, souligne M. Laprée. On a la gestion d’un patrimoine qui a été laissé à l’abandon depuis 25 ans ! Et il ne faut pas oublier que nous avons le budget d’une petite ville de 17.000 habitants», si certains chantiers vont devoir attendre, d’autres aperçoivent le bout du chemin. L’ampleur de la tâche est en tous cas immense.
Yoann Vallier
Les édifices patrimoniaux à la loupe.
Travaux de la salle des fêtes à l’automne.
Le théâtre bientôt comme neuf
C’est le chantier patrimonial de l’année à Fontainebleau. La majorité a décidé de terminer la rénovation du théâtre municipal, après la toiture et le mur arrière, avec sa grande salle des fêtes, aujourd’hui complètement obsolète : «C’est le gros morceau avec des contraintes très fortes, nous dit M. Laprée. Il faut restaurer le grand tableau de Tavernier, remettre les éclairages, revoir l’isolation, les huisseries. C’est une salle énergivore et on va faire un gros travail sur les rideaux pour l’isoler». La salle, une fois terminée, deviendra un lieu polyvalent, capable d’accueillir diverses manifestations comme des conférences. Montant de la facture : 860.000 euros, une somme jugée exubérante par l’opposition qui se justifie par la nécessité de recourir à des entreprises spécialisées : «Le théâtre a 100 ans l’année prochaine, justifie l’adjoint. C’est un hommage que nous rendons a l’objet qui est unique. C’est un lieu où les bellifontains vont vivre».
Bientôt une salle aux usages polyvalents
L’étude du bâtiment est terminée
L’église Saint Louis attend son heure
Véritable serpent de mer bellifontain, l’église Saint Louis, du haut de ses 150 ans, à bien besoin d’un coup de jeune. Que ce soit la toiture, l’intérieur, les éléments de décoration ou les vitraux, c’est l’ensemble de l’édifice qui inquiète. La ville, après quelques années de temporisation, a commandé une étude de bâtiment aujourd’hui terminée réalisée par un architecte des monuments historiques. Un vitrail a déjà été déposé pour le restaurer, et donc évaluer l’ampleur du travail à effectuer. Dès la fin de l’année, un programme de travail sera établi : «on va d’abord faire la toiture, dit M. Laprée. On n’a pas constaté de désordres majeurs, mais sur l’enesemble de l’église on sait qu’il y a beaucoup de travail. depuis 25-30 ans, on a fait des rustines. Quelle est la stabilité des éléments de façade ? Il y a de vrais problèmes à résoudre». C’est en tous cas un chantier long, et forcément étalé sur plusieurs années qui s’annonce.
Un «vitrail test» en cours de rénovation
La ville va la racheter pour la sauver
La chapelle en grand danger
S’il y a un élémént du patrimoine bellifontain qui risque de disparaître si rien n’est fait, c’est la chapelle Notre Dame du Bon Secours. Laissée en l’état depuis bien longtemps, elle risque tout simplement de s’effondrer, ou au moins ne plus être rénovable. La faute aux facéties des réglementations françaises : la chapelle, lieu de culte, appartient à l’Eglise mais demeure sur un terrain de l’Etat et du ministère de l’agriculture et des forêts. La ville fait actuellement le forcing pour que le bâti et le terrain soient cédés à la ville pour l’euro symbolique. «L’état ne pouvait pas s’autofinancer pour la rénover, explique M. Laprée. Si la ville la récupère, elle pourra ensuite solliciter des aides pour la rénover. Mais il commence à y avoir urgence à force d’attendre». Les travaux, estimés en 100 et 120.000 euros, pourraient commencer en 2012.
La chapelle est à bout de souffle
La ville toujours en reflexion
La bibliothèque devra attendre
Avec son toit bâché pour ne pas prendre l’eau, la bibliothèque de Fontainebleau n’est plus sur son «31» depuis longtemps. Le dossier est lourd, complexe et a le don d’agacer les bellifontains ainsi que l’opposition. Mais sur ce chantier, la ville est prudente cer elle n’est pas encore sûre de son orientation future : «nous sommes en phase de programmation, dit M. Laprée. On a encore des arbitrages à faire avant d’envisager les travaux». Avant d’entamer les grosses manoeuvres, la ville veut savoir où elle va. «On va vers une dématérialisation du livre. Est-ce que la partie bibliothèque aura à terme moins d’importance ? On doit valoriser le fond ancien et y installer le musée napoléonien». En clair, la ville réfléchie encore et attend d’en savoir plus sur la future carte intercommunale. L’aspect communautaire ou pas de ce projet changera considérablement la donne. En attendant, on continuera à colmater les fuites.
Les lecteurs vont devoir s’armer de patience
Pas de projet de rénovation
Le mur de Ferrare inquiète
Certes il n’est pas aussi majestueux que sa porte restaurée en 1998, mais le mur de Ferrare est un ancien vestige de l’hôtel, oeuvre de Sebastiano Serlio, le premier construit entre cour et jardin. Laissé en l’état, le mur pourtant classé, n’a pas résisté au temps à l’assaut malencontreux d’une pelleteuse. Aujourd’hui une modeste barrière empêche les pierres de tomber sur les passants et Fontainebleau Patrimoine s’alarme. «Oui l’enduit tombe, soupire M. Laprée. On peut s’en émouvoir, mais nous restons vigilants sur son état. Il ne va pas tomber. La ville a besoin de savoir ce qu’elle fera avec l’école des Mines avant de se lancer dans un grand projet». Pas de rénovation prévue avant de connaître l’avenir de la place de Gaulle. «Un coup d’enduit aujourd’hui ne résoudra rien. Qu’est ce qu’on va faire de ce mur ? Ne faudrait il pas mieux mettre en majesté la porte ?», lance l’adjoint.
L’avenir du mur dépendra de celui du parking Boufflers
26 juin 2011
Fontainebleau se rêve en laboratoire francilien des innovations vertes
par Elsa Sidawy | Cleantech Republic | 15.06.11
1Déjà doté d’un riche patrimoine historique et naturel, la ville de Fontainebleau a décidé de devenir un laboratoire à ciel ouvert d’expérimentation de solutions éco-innovantes. Pour la soutenir dans cette démarche vertueuse, l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) a financé fin 2009, une stratégie post-carbone, dont le déploiement a été soutenu par la suite par la Caisse des Dépôts et Consignations et la Communauté de Communes de Fontainebleau - Avon.
Une expérience pilote en Ile-de-France
Au-delà de la durabilité, l’enjeu est de « rendre le territoire plus vivant et de maintenir la population sur place » pointe Thierry Vincent, chargé de développement à l’ARENE et chef d’orchestre de ce dossier. Pour la structure francilienne, cette démarche expérimentale et prospective a d’ailleurs vocation à s’étendre à d’autres territoires franciliens. Pourquoi alors avoir choisi cette petite ville de 17 000 habitants ? Pour le défi, laisse entendre l’expert. Car si le territoire possède de nombreux atouts (réseau haut débit, grande diversité de jardins familiaux, géothermie, carrefour commercial et touristique), il pêche par sa structure urbaine vieillissante et par ses bâtiments classés. De véritables remparts contre l’efficacité énergétique.
Cumuler les expérimentations pour sortir du lot
Les leviers d’actions portent sur quatre grands axes : l’autosuffisance alimentaire du territoire, la rénovation du parc immobilier, les transports durables et enfin l’emploi local afin de valoriser les ressources de proximité. Pour mettre en œuvre ces propositions, les premières réflexions portent notamment sur la création d’un centre de télétravail capable d’accueillir, dans un premiers temps, une centaine de bellifontains. L’objectif étant d’inciter progressivement les quelques 7 000 automobilistes qui sortent chaque jour de Fontainebleau pour aller travailler d’opter pour le travail à distance. Autre idée : la construction d’une usine de méthanisation qui permettrait de valoriser la production de près de 30 000 tonnes annuels de déchets équins. Enfin, la problématique des transports est abordée à travers la création d’un service de prêt de voitures et vélos électriques.
10 actions lancées dès 2011
En quoi diffère cette « stratégie post-carbone » des Agendas 21 déployés par tant d’autres villes ? Adepte de la notion de « marketing territorial », Thierry Vincent juge que « ces expérimentations existent ailleurs. Mais qu’à Fontainebleau, en les cumulant, on fait de la ville un lieu à part ». Inutile donc de s’embarrasser d’un calendrier et d’un programme de déploiement précis. L’Arene s’est toutefois engagée à ce qu’une dizaine d’actions « soient irréversiblement lancées en 2011, pour permettre de donner une traduction opérationnelle à cette stratégie et ne pas attendre 2020 pour parvenir à une ville post-carbone ». Au niveau financier, la démarche se veut également « pas à pas » : à chaque projet son investisseur et son opérateur. Une improvisation qui n’inquiète pas Thierry Vincent « La vraie difficulté pour les communes est d’être capable d’incarner l’innovation, de passer du discours aux actes et pour cela il faut qu’il y ait une aide extérieure, sinon ils n’y arrivent pas». Du discours aux actes ? Réponse en fin d’année.
Déjà doté d’un riche patrimoine historique et naturel, la ville de Fontainebleau a décidé de devenir un laboratoire à ciel ouvert d’expérimentation de solutions éco-innovantes. Pour la soutenir dans cette démarche vertueuse, l’Agence Régionale de l’Environnement et des Nouvelles Energies (ARENE) a financé fin 2009, une stratégie post-carbone, dont le déploiement a été soutenu par la suite par la Caisse des Dépôts et Consignations et la Communauté de Communes de Fontainebleau - Avon.
Une expérience pilote en Ile-de-France
Au-delà de la durabilité, l’enjeu est de « rendre le territoire plus vivant et de maintenir la population sur place » pointe Thierry Vincent, chargé de développement à l’ARENE et chef d’orchestre de ce dossier. Pour la structure francilienne, cette démarche expérimentale et prospective a d’ailleurs vocation à s’étendre à d’autres territoires franciliens. Pourquoi alors avoir choisi cette petite ville de 17 000 habitants ? Pour le défi, laisse entendre l’expert. Car si le territoire possède de nombreux atouts (réseau haut débit, grande diversité de jardins familiaux, géothermie, carrefour commercial et touristique), il pêche par sa structure urbaine vieillissante et par ses bâtiments classés. De véritables remparts contre l’efficacité énergétique.
Cumuler les expérimentations pour sortir du lot
Les leviers d’actions portent sur quatre grands axes : l’autosuffisance alimentaire du territoire, la rénovation du parc immobilier, les transports durables et enfin l’emploi local afin de valoriser les ressources de proximité. Pour mettre en œuvre ces propositions, les premières réflexions portent notamment sur la création d’un centre de télétravail capable d’accueillir, dans un premiers temps, une centaine de bellifontains. L’objectif étant d’inciter progressivement les quelques 7 000 automobilistes qui sortent chaque jour de Fontainebleau pour aller travailler d’opter pour le travail à distance. Autre idée : la construction d’une usine de méthanisation qui permettrait de valoriser la production de près de 30 000 tonnes annuels de déchets équins. Enfin, la problématique des transports est abordée à travers la création d’un service de prêt de voitures et vélos électriques.
10 actions lancées dès 2011
En quoi diffère cette « stratégie post-carbone » des Agendas 21 déployés par tant d’autres villes ? Adepte de la notion de « marketing territorial », Thierry Vincent juge que « ces expérimentations existent ailleurs. Mais qu’à Fontainebleau, en les cumulant, on fait de la ville un lieu à part ». Inutile donc de s’embarrasser d’un calendrier et d’un programme de déploiement précis. L’Arene s’est toutefois engagée à ce qu’une dizaine d’actions « soient irréversiblement lancées en 2011, pour permettre de donner une traduction opérationnelle à cette stratégie et ne pas attendre 2020 pour parvenir à une ville post-carbone ». Au niveau financier, la démarche se veut également « pas à pas » : à chaque projet son investisseur et son opérateur. Une improvisation qui n’inquiète pas Thierry Vincent « La vraie difficulté pour les communes est d’être capable d’incarner l’innovation, de passer du discours aux actes et pour cela il faut qu’il y ait une aide extérieure, sinon ils n’y arrivent pas». Du discours aux actes ? Réponse en fin d’année.
6 juin 2011
Malgré plusieurs réunions parfois houleuses entre la famille Reynaud, l'architecte du futur cinéma, les bâtiments de France, les associations de sauvegarde du patrimoine et la mairie, un accord sur le projet architectural du cinéma "le Select" était sur le point d'intervenir. C'est à la fin de la dernière réunion début juin, au moment même où l'ensemble des parties acceptaient un choix "raisonnable", que Judith Reynaud a déclaré abandonner le projet.
Je ne cache pas mon désarroi. Depuis près de deux ans je n'ai pas ménagé ma peine auprès des différents interlocuteurs afin de faire émerger un consensus autour de ce projet. Parfois des noms d'oiseau ont fusé entre les participants de ces réunions, mais la nécessité de maintenir l'offre de cinéma au centre ville a fait son chemin. Chacun a lâché un peu de ses exigences pour faire émerger un projet viable aux yeux de tous et aujourd'hui, touchant le but : abandon !
L'argument invoqué est le prix au fauteuil trop élevé. pourtant aucun élément nouveau n'est intervenu et les exigences des uns et des autres n'ont en rien fait augmenter le coût du bâtiment. C'était bien le même montant à engager depuis le départ. Il reste donc à se poser la question réelle de cette interruption du projet.